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VIII.

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J’ai été oonsolé de ne point recevoir l’éclaircissement que vous me faites l’honneur de me promettre sur les Monades par ces mots qui m’annoncent un profit infini et les plaisirs plus qu’infinis qui le suivent naturellement, il m’a cru sous la main. J’ai dit bien des fois que la plus longue note de Grotius me paroissoit toujours la meilleure ; je puis dire bien mieux la même chose de vos écrits dont je recherche tous les jours ce qui s’en peut trouver en quelque lieu que ce soit. J’ai lu, relu et médité une partie de ce qui en est répandu dans les differens Journaux, la Theodicée m’en a paru plus belle ou plustost plus divine. C’est la Venus de Medicis en choses intellectuelles, et soit que j’en contemple le tout ensemble, soit que j’en examine chaque partie, oépaç p’&X81 s*00~ prfamoc. Ce qu’il y a de singulier, c’est que les sentimens que l’ouvrage inspire passent à l’ouvrir, on admire l’un et on adore l’autre. Je ne vous déclaré que ce que je sens et ce qui se passe en moi. Si je suis charmé du système, je le suis encore plus, s’il est possible, de la personne. L’homme y paroit aussi grand que le philosophe et vous m’avez prouvé la vérité de ce que j’avois toujours eu dès qu’on est supérieur aux autres par les lumières, on l’est aussi par la sagesse. Je vous rends mille grâces de m’avoir confirmé dans un principe qui me paroit d’ailleurs si raisonnable. En vérité, n’est ce pas cet accord qui constitue le vrai merite, et à quoi serviroient les connoissanoes les plus sublimes et les plus exactes, si elles ne rendoient pas plus modéré, plus vertueux et plus parfait ? Je vous avouerai en passant qu’à cet égard M. Gassendi me paroit avoir eu quelque avantage sur M. Descartes, au moins autant qu’on en peut juger par leurs écrits et c’est ce qui m’avoit gagné le coeur en faveur de M. Gassendi bien plus que sa philosophie n’avoit contenté mon esprit.

J’ai oui parler des objections de M. Bourguet, et Monsieur l’abbé Conti a eu la bonté de me communiquer celles qu’il a envoyées à M. Wolfius. Elles m’ont paru profondes, mais il s’en faut bien que j’en aie trouvé aucune indissoluble ni mesme assez forte pour ebransler votre système qui sera toujours l’admiration et fera toujours le contentement des bons esprits,