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Leibniz an Bourguet

pour attirer un si grand homme. Son neveu, qui est un jeune homme très savant, et qui marche sur les traces de son oncle et se distingue ex¬ trêmement, est un de ceux qu’on a recommandés à la Republique ; mais je voudrois qu’on songeât à l’oncle, qui est incomparable, et pourrait même donner des lumières sur la conduite des eaux.

Si vous pouviez y contribuer, Monsieur, en passant, vous obligeriez le public et la Republique. Je suis etc.

Vienne le 3. Janvier 1714.

P. S. Je vous souhaite réciproquement beaucoup de nouvelles années heureuses.

X.
Leibniz an Bourguet

J’ay appris plus d’une fois qu’on a eu des nouvelles de ma mort. La même chose est arrivée à M. Magliabecchi, qui s’en fachoit. Le peuple dit en Allemagne que cela signifie une longue vie. Je le tiens fort indifferent et sans aucune signification : mais il ne m’est point indifferent de voir que vous, Monsieur, et le celebre M. Vallisnieri, y avés pris tant de part. Je vous en suis bien obligé, et je voudrois que vous ne m’eussiés point regretté pour rien. Je* souhaite fort qu’on puisse approfondir davantage le grand point

* Für das Folgende bis zu den Morten : que je ne merite, hatte firibnij urfprfinglitb ge- fôricbcn : J’avoue que les animaux séminaux ressemblent assés à d’autres dont la destinée n’est pas si importante, que celle qu’on attribue aux premiers. Et les figures de tous ces animaux n’ont rien montré jusqu’icy d’extraordinaire que je sache. Mais on peut repondre en leur faveur, qu'encor les graines des plantes ne promettent gueres ce qu’elles font, et que la multitude de ces animaux paroist favorable à la génération et que c’est beaucoup que toutes les semences qu’on a examinées, s’en sont trouvé pourveues. Les ovaires n’ont encor rien montré d’animé, et cependant je tiens pour indubitable que l’animal n’est que la transformation d’un corps déjà animé. Il ne paroist pas aussi que par les ovaires seuls on puisse si bien expliquer l’office des sexes. Cependant j’avoue que tout cela ne sont que soubçons, et qu’il n’est point impossible que les animaux séminaux soyent aussi peu importans que ceux qui se trouvent par exemple dans de l’eau poivrée, et qu’au lieu d’eux il y ait quelque chose d’animé dans les ovaires qui soit la base de la transformation. Mais jusqu’icy l’Hypothese des Animaux séminaux m’a paru la plus plausible. Elle a paru belle aussi à M. Hugens, à M. Hartsoe-