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580 Qeibnig an illicaiie.

au sujet de l’amour de Dieu desinteressé dont on parle tant maintenant en France. Bien n’est plus de la jurisdiction des dames que les notions de l’amour. Et comme l’amour divin et l’amour humain ont une notion commune, les dames pourront fort bien approfondir cette partie de la Theologie. ..i. 1Î.

XVI.

Hanover à- May 1698.

Je vous suis tres oblige, Monsieur, du soin que vous avés pris tant pour m’avertir du traité de M. le président Boisot que pour le disposer à continuer de m’estre favorable, comme vous l’avès disposé à l’estre d’abord. La cause que je n’avois point encor profité de ses premières offres a esté que, par je ne scay quel accident, la liste qu’il m’avoit envoyée s’estoit egaree dans le tas immense de mes papiers. L’esperance de la retrouver m’avoit fait differer d’avouer la faute et de le supplier d’une nouvelle copie de cette liste. Mais le temps pressant maintenant, je luy ay fait aveu de ce malheur, disant que je ne sçay point si je dois oser le supplier de pousser ses bontés jusqu’à me l’envoyer de nouveau. J’ajoute que je me souvenois que la pluspart des pièces m’avoient paru dignes d’estre obtenues, mais que je ne les avois voulu demander qu’à condition de pouvoir faire moy même la depense des copies, ou bien, au cas qu’on eust manqué de personnes propres à les faire, que j’aurois souhaité d’obtenir pour quelque temps ces deux tomes où ces pièces se trouvent, et qu’on auroit pu prendre des mesures tres seures, maintenant que la paix est faite, pour les faire passer à Bale, et de là à Francfort, et j’aurois voulu donner toutes les assurances necessaires pour ne faire point douter d’une exacte restitution. Mais je ne sçavois présentement s’il m’estoit encor permis de former ces sortes de souhaits et d’en esperer quelque succès ; qu’en ce cas mon obligation seroit plus grande et que le public en seroit d’autant plus redevable à M. le président Boisot et à la mémoire illustre de feu M. l’Abbé son frère, et enfin que j’attendray sa décision. Pay jugé à propos et plus conforme a la vérité de luy écrire ces choses moy même, mais je vous supplie, Monsieur, de les appuyer.

Uerreur sur le pur amour paroist estre un malentendu qui, comme je vous ay déjà dit, Monsieur, vient peutestre de ce qu’on ne s’est pas attache a