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du Codex juris gentium, on a de l’amour quand on est disposé a trouver du plaisir dans la felicité d*autruy. Cela suffit pour faire cesser la dispute.

Mons. le Chevalier Temple ayant préféré les anciens aux modernes dans ses œuvres melées, et ayant allegué* deux pièces comme des chefs d’oeuvre de l’antiquité, sçavoir les fables d’Ésope et les lettres du tyran Phalaris, Mons. Bentley (tres sçavant homme, fort connu par d’autres ouvrages, et dont nous aurons bientost les notes sur Callimaque, avec celles de M. Spanheim et de M. Graevius) va faire une dissertation à la prière de quelqu’ami, pour prouver que les fables que nous avons n’ont pas esté mises par écrit par Ésope et que les lettres de Phalaris sont supposées ou feintes et ont este faites a graeculo quodam. C’est de quoy je n’ay jamais doute. Quand les œuvres melées de M. Temple avoient paru, les libraires de Londres furent étonnés de voir que quantités de personnes de l’un et de l’autre sexe cherchoient les lettres de Phalaris, ce qui en produisit une nouvelle édition. l

Le R. P. Dom Mabillon ayant copié du monastere de Saint-Amand des Pays Bas des vieux vers teutoniques faits à la louange d’un roy Louys pour avoir vaincu les Normans l’an 883, M. Schilter les a publiés à Strasshourg avec une explication et des notes. Cela me donne occasion de venir au glossaire Saxon de mon ami, et de supplier Mens. d’Avranches par vostre intercession de luy faire communiquer quelque petit echantillon des restes de la langue Saxonne in littore saxonico. Un echantillon suffit, car il est à souhaiter qu’il publie le reste luy même dans les Antiquités de Caen.

Je suis ravi non seulement qu’il *approuve ma conjecture sur Petymologie de Germani, mais encor qu’en montant plus haut il donne juste1 ment dans mon sens : car j’ay déjà écrit à deux ou trois amis, il y a quelques années, que je crois non seulement que les Germains viennent des Herminons ou Hermins mais encor ne ces eu les ont a aremment leur 1

nom d’un ancien rince ou héros a clé lrmin ce ui est la même 2 7

chose qu’Arminius ou Herman : l’Arminius, contemporain d’Auguste, a ’ant le même nom avec le lus ancien lrmin. Et aux noms ro res alle- ! P gués par Mons. d’Avranches, j’ajoute le célèbre lrmensul, mentionne dans l’histoire de Charlemagne, c’est à dire la colonne de l’idole lrmin, car sul ou seul est colonne en Allemand. Cette colonne, mais sans idole, se montre