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¢l’écrirc la vie du Roy Guillaume III, et pour cela on l’a dispense de l’exercice de la charge de professeur d’Utrecht dont un jeune homme ¢l’esperance nommé Burmannus fera la fonction. Monsieur Graevius ne laissera pas de garder ses appointemens de professeur avec ceux d’Historiographe. On dit que sa llarangue funebre sur la mort de la Reine Marie a beaucoup contribué au choix qu’on a fait de luy. Et il faut avouer que cette Harangue est bien meilleure que les autres qui ont paru sur le même sujet, parcequ’elle entre bien avant dans le détail de la vie de cette Princesse, et nous apprend là dessus quelques particularités curieuses. Puisque le R. P. Joubert n’a point voulu que M. Morel donnàt des Notes sur sa science des médailles, il seroit peut estre mieux, que Mons. Morel fit là dessus un ouvrage à sa mode sans s’assujettir a la méthode et à la matière de ce Pere. C’est à quoy je Pexhorteray après vous. Il feroit bien d’y joindre les bonnes observations de Savot, dont le livre est devenu assez rare. Un ouvrage tel que Monsieur Morel pourroit faire là dessus, seroit une partie considerable de l’art critique qui consiste dans Pcxamen et usage des anciens monumens ; et si outre la diplomatique du P. Dom Mabillon on y joignoit un jour la science des Manuscrits, des lnscriptions et du reste des Antiquailles, on auroit un Art Critique achevé. Si quelqu’un vouloit donner la Theologie revelée d’unc manière demonstrative et pousser plus avant ce que les demonstrations Evangeliques de Mons. d’Avranches ont commencé, il auroit besoin des Elemens de l’Art critique préétablis. Car la vérité de la Religion revelée est fondée sur des faits de l’ancienne Histoire, lesquels ne peuvent estre mieux prouvés que par les monumens de l’antiquité. Je n’ay pas encor vu l’Art Critique que Mons. le Clerc nous va donner ou a peut estre déjà donné, mais je ne sçay s’il aura justement rempli mon idée. Car chacun a la sienne. Pespere que quelqu’un derobera à Mons. Perraut les pourtraits de Messieurs Arnauld et Pascal pour les donner au public, car ce seroit la plus grande injustice du monde à Pegard du siècle et de la France et de ces grands hommes, si on les vouloit priver de leur ornemens. Muis au défaut de Mons. Perraut, j’espere qu’on trouvera quelqu’un qui remplisse un si grand vuide. Quoy ? feu Monsieur le Président Bignon a laissé à Mons. Galland une pension de 500 cscus ? Voila qui est généreux. Sub toga praesidis animum principis gessit. Si à l’imitation d’Allatius dans son Apes urbanae Mons. Perraut vouloit encor parler des