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droit où il parle trop avantageusement de ce qu’il y a de moy joint à Pexcellent ouvrage de M. Pelisson, si je ne sçavois qu’on le doit prendre pour l’effect de l’honnestete dont on use envers les Estrangers..le consi-tlere aussi qu’on auroit grand tort de s’attribuer les honneurs qu’on reçoit lorsqu’on se trouve en compagnie d’un grand personnage. Ainsi, je me fais justice, et je comprends fort bien que l’honneur dû à Mons. Pelisson a rejailli en quelque façon sur moy.l’honore infiniment Mons. l’Evêque d’Avranehes, et je vous supplie, Monsieur, de le luy témoigner quand l’occasion s’en présente. Un de mes amis de Breme m’ayant envoyé le livre de M. Sweling (qui y est professeur) contre la Censure de cet illustre prélat, pour en avoir mon sentiment, jo repondis que la meilleure réponse que Messieurs les Cartesiens pourroient faire, seroit de profiter des avis de M. d’Avranches, de se défaire «le l’esprit de secte toujours contraire à l’avancement. ’des sciences, de joindre à la lecture des exeellens ouvrages de M. des Cartes celle de quelques autres grands hommes anciens et modernes, de ne pas mépriser l’antiquite ou Mons. des Cartes a puise une bonne partie de ses meilleures pensées, de ne se pas attacher in un babil inutile des petits corps et du premier, second ou troisième element, qui servent aussi peu que les qualités occultes, tandis’qu’on ne sçait pas la véritable texture de ces petits corps, qui est encor en effect et le plus souvent une qualité occulte à nous, de s’attacher aux expériences et démonstrations, au lieu de ces raisonnemeus généraux qui ne servent qu’à couvrir la faineantise et à parler des choses ’qu’on ne sçait pas ; de tacher de faire quelques pas en avant et de ne se pas contenter d’estre des simples paraphrastes de leur maistre ; de ne pas négliger ou mépriser l’Anatomie, l’Astronomie, l’histoire, les langues, la critique, faute d’en sçavoir l, llll]101’l€ll1C0 et le prix ; de ne se pas imaginer qu’on sçait tout ce qu’il faut ou tout ce qu’on peut espérer ; *enfin d’estre modestes et studieux, pour ne se pas attirer ce beau mot d’ign’orantia inflat. Padjoutay que je ne sçay comment et par quelle étoile, dont l’influeuce est ennemie à toute sorte de sectes. Messieurs les Cartesiens n’ont presque rien finit de nouveau, et que presque toutes les deconvertes ont este faites par des gens qui ne le sont point. Je ne connois que les petits tuyaux de Mons. Rohaut, qui méritent le nom d’une découverte d’un Cartesien. Il semble que ceux qui s’attachent à un seul maistre, ahaissent leur esprit par cette manière d’eselavage et ne conçoivent pres-