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I.

Hanover 5 de Juin 1692.

Le beau présent de vos Sirenes m’avpit déjà mis au nombre de ceux qui vous sont redevables en leur particulier. Mais l’honneur que vous m’aves fait, Monsieur, de m’écrire une lettre des plus obligeantes et des plus instructives, augmente extrêmement le degré de l’obligation que je vous ay et me rend un peu confus, lorsque je pense que j’auray de la peine à m’acquitter de mon devoir, à cause de la sterilité de ces pays en matière de belles lettres.

Je communiquay à Monseigneur le Duc de Wolfenbutel vostre sçavante dissertation des Sirenes, et il m’en sçut bon gré ; car ce prince aime et connoist ces beautés. Si vous voules faire sçavoir quelque chose à Mons. Spanhem, j’en seray bien aise, à fin que ce soit au moins par là que je vous puisse estre utile à quelque chose. Vous m’aves rejoui en mlapprenant que Mons. l’Abbé Nazari (que j’ay eu l’honneur de connoistre à Rome) se charge de donner au public les belles remarques de Mons. Auzout sur Vitruve et sur Frontin. On m’avoit dit que Mons. Auzout avoit laissé ces papiers à Mons. le prince Borghese, qui Pestimoit et qui sera ravi de contribuer à la publication. Vous sçaurés mieux, Monsieur, ce qui en est, et où seront devenus les livres de Mons. Auzout, parmi lesquels il y en avoit beaucoup qu’il« n’est pas aise de trouver ; il avoit fait mille remarques curieuses, qui n’avoient aucun rapport à Vitruve ni à Frontin, qu’il faudroit aussi tacher de conserver..Pay bien de l’obligation à Mons. le président Cousin, qui ne dedaigne pas de mettre quelques unes de mes productions dans son Journal des Sçavans, dont les rapports qu’on y fait des livres de toutes sortes de matières sont extrêmement solides et judicieux. J’excepterois pourtant l’en-