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auparavant fait voir à Monsieur l’Evêque d’Avranches. Voila, monsieur, la lettre qu’il m’a escrite sur ce subiect, que je vous envoyé un peu tard, parce que Pay este fort indisposé de mes ardeurs et difficultés d’urine : ie ne laissay pas dans le tems, que ie l’ay reçû, de faire faire une copie de cette Critique par mon valet, et je l’envoyay à Mons. le président Cousin, pour la Py mettre, ce qu’il n’aura pas manque de faire ; ie n’adjouste rien, monsieur, à la lettre de nostre prélat. Vous n’aves pas besoin d’autres invitateurs, que de la sienne, pour vous engager a répondre à ses intentions. Mons. le président Cousin (dont nous venons de parler) est plus brouillé que jamais avec la Societé, depuis la mort de Mons. Menage ; il en a fourre un éloge dans son journal un peu ressenti, pour parler dans lès termes de l’avis, car les traicts du portraict, qu’il en fait, le marquent, a ce qu’on me mande. Ce président n’a pû digerer ce que ce bon homme luy avait dit autrefois avec son ingenuite naturelle et peut estre un peu trop grande, qu’il traduisait les plus beaux ouvrages du monde en français, et qu’il ne pouvait traduire une fille en femme. Car vous scaves l’histoire du mariage de ce président et de la séparation avec sa femme : tout cela a donne lieu aux fables qui ont paru du Sieur Comore et d’autres de Culiris nuptiis etc. dont. vous aves veù l’origine dans la lettre du Pere Hardouin pro Eumenio dedicato ad N orisium, que ie vous ay envoyée, et dont l’on attend incessament la réponse du Pere Noris avec beaucoup d’impatience. Vous aves scù, que Mons. Menage a donné en mourant sa Bibliothèque aux Jesuites, comme Mons. d’ Avranches a fait la sienne pendant sa vie, pour en iotlir par eux après sa mort. Un de mes amis des Paysbas m’écrivait assés agréablement sur ce legs de Mons. Menage en cette manière : De quoy s’est avise Mons. Menage de donner sa bibliothèque aux Jesuites, est ce en vertu de la Bulle, qui leur promet de recevoir toutes sortes de restitutions ? L’Abbé Boisot de la Franche Comte, a qui j’escrivis cette plaisanterie pour le divertir, y fit cette glose :Pay trouve fort plaisant ce qu’on vous escript du legz, que Mons. Menage a fait de sa Bibliothèque aux Jesuites. Il est vray que c’estait un grand voleur, qui pilloit indifferemment les Grecs et les Latins, qui n’estait presque riche que de leurs dépotlilles, peu fecond de luy même, et de ces Gens, qui, pour parler comme Boccalin, portano Pingegno