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498 Qcibuig au ñartioeler.

terre est tres foible. Mais on y pourra objecter qu’il est peutestre en quelques rencontres plus fort que l’aimant. Par exemple supposons qu’une aiguille aimantee soit solicitée par deux forces opposées, l’une de la verticite, l’aut.re de l’attraction, la première venant du magnetisme de la terre, qui tache de tourner une des extremités de l’eguille vers le Nord, l’autre venant du magnetisme de l’aimant, qui tache de l’attirer et de la tourner vers luy : en ce cas il peut arriver, que la verticité soit plus forte que l’attraction, car l’aimant pourra estre placé à une telle distance, qu’il seroit capable de tourner l’aiguille, si elle n’estoit point aimantée et n’avoit point d’inclination de se tourner vers le Nord, mais qu’il n’est point capable de surmonter la propre inclination de Peguille. Cependant je nfavise d’une response a cette objection que je sousmets à vostre jugement, qui est que l’aiguille aimantée n’est point tournée au Nord par la force magnetique de la Terre, mais par celle qu’elle a ret-eue de l’aimant. Ainsi supposé que ces actions viennent de certains courans de matière magnetique, cette aiguille aura son propre courant, quoyque moins fort, comparable pourtant sensiblement avec celuy de l’aiinant. Ainsi le moyen d’apprendre si la force magnetique du globe de la terre peut avoir sur le champ une efficace sensible sur l’aimant, est justement ce que j’ay proposé pour estre examiné, savoir si le changement de la situation s’oppose sensiblement a l’action de l’aimant. Je dis sur le champ, car à la longue il me semble que les experiences qu’on a faites apprennent’qu’une certaine situation de longue durée peut alïoiblir et même détruire à la fin la verticité d’une aiguille aimantee, et en donner à un fer qui n’en a point. Je dis d’une eguille, car peutestre en est-il autrement de l’aimant, et peutestre qu’il retiendroit sa première verticité et encore plus sa force attractive, quand même il demeureroit long temps dans une situation contrainte.

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J’ay pris la liberté de m etendre pour vous donner occasion de meclairer sur cetre matière, ce que vous pouvés mieux que personne. « l

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