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vray que dous avoDs des seDtimens, mais les sens seuls ne sauroient faire connoistre Fexistence des choses hors de dous. Le troisieme Axiome paroisl Sans difficult ; Danmoins il a encor besoin dexplicalion : Verba non dant conceptus, sed supponunt. Gest à peu prs comme dans les caracteres des nombres, ils nous donnent moyen de trouver ce que nous ne Irouvorions pas sans eux. Mais il est vray, qu’il faul lousjours supposer leur signifiication.

XIX.

Leibniz an oucftet.*)

On doit estre bien aise, Monsieur, que vous donnös un sens raisonnable aux doutes des Aeademiciens. Cest la meilleure Apologie que vous pouviez faire pour eux. Je seray ravi de voir un jour leur sentimens digers et claircis par vos soins. Mais vous sers oblig de tems en tems de leur prester quelque rayon de vos lumieres, comme vous av6s commence.

Il est vray que javois fait deux petits discours il y a vingt ans, Tun d e la Theorie du mouvement abstrait, oü je Tavois considere hors du Systeme comme si c’estoit une chose purement mathematique, Tautre de THypothese du mouvement concret et systematique, tcl quil sc rencontre effectivement dans la nature. Ils peuvent avoir quelque chose de bon, puisque vous le jugs ainsi, Monsieur, avcc d’autres. Gependant il y a plusieurs endroits sur lesquels je crois deslre mieux instruit presentement ; et entre autres, je mWplique tout autrement aujourdhuy sur les indivisibles. Gestoit Tessay dun jeune homme qui navoit pas encor approfondi les mathematiques. Les loix du mouvement abstrait que javois donnes alors devroient avoir lieu effectivement, si dans le corps il ny avoit autre chose que ce quon y con(oit selon Des Gartes, et möme selon Gassendi. Mais comme j’ay lrouv6 que la nature en use tout autrement à Tegard du mouvement, cest un de mes argumens contre la nolion receuc de la nature du Corps, comme j’ay indiqu6 dans le Journal.**)


  • ) iefed àfxzihtn \ft in einer t)on SelBni) retotbirteu 9bf<]rift t>oranben. tum itnb Ort fehlen, tc Ina(t Bqtet x6f auf ha» t)orergeenbe (J6retben gfoucerd.
    • ) Extrait d’unc lellre h Mr Foucher, Chanoine de Dijon, sur quelques oxiomes philosophiques. Journal des Savanls. Juin 1692. (Sd ifl ein l(ud}Ug au9 SeiBnien« Srief» ba« tirt Janvier 169«.