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jours le fil des veritez par lequel ils se conduisoient pour sorlir du Labyrinthe de Tignorance humaine.

Voila, Monsieur, ce que j*ay donn6 pour inserer dans le Journal des Scavans. Je crois que vous n’en serez point faché, car quoyque je dise que la difficulté ne me paroisse pas estre resoluö, ce n’est que pour vous donner lieu de l'expliquer davantage. Je n’ay point encore vu voslre Dynamique. On m’a dit qu’elle estoit enfermöe parmi les papiers de M’. Thevenot, sous le scell. M: FAbb du Uamel ma fait voir une espce de memoire oü vous parlez des lois ou principes du mouvement par raport aux sentiroens du P. Malbranche et de M: l'Abbé Catelan. Vous reconnoissez dans cet ecrit, que Ton doit recourir à la sagesse eternelle, et c’est une chose dont je demeure daccord avec vous, car je crois aussi que toutes choses ont este faittes et le sont actuellement par le Verbe divin. Vous avez fort bien raport un trait de Platon, et a mon gr vous l'avez fort bien tourn : An potest aliquid exire a fönte Platonico quod non sit divinum ; c’est ce que je dis avec St. Augustin et je voudrois dire de moy mesme : An potest exire aliquid a fönte Leibnitio quod non sit praeclarum. J’ay rendu vostre lettre à M: le President Cousin, qui a corrigé dans un de ses journaux ce que vous avez souhait quil corrigeast. Je croyois faire un voyage en province, quand je vous ay ecrit ma derniere lettre. C’est pour cela que je vous ay pri6 d’envoyer vostre reponse a M’. Pelisson ou a M l'Abbé Galois. Je suis fach6 de la mort de M Pelisson. J'avois envie de le connoistre à cause de vous. M ! le Conseiller Lantin est tousjours bien aise d’apprendre de vos nouvelles, et il redouble tous les jours Festirae quHl a pour vous. Je voudrois bien que nous nous vissions quelque jour ensemble comme nous nous sommes vüs luy et moy avec le P. de Malebranche. M l'Abbé Bignon a commenc destablir une nouvelle Academie, nommée l'Academie des Arts. On en espere un grand succs. 11 y a le mesme apointeitient qu'à l'Academie des Sciences. C’estoit \à le dessein de M’. de Colbert. On nommoit aussi au commencement FAcademie de la bibliotheque du Roy, Academie des Sciences et des arts. 11 seroit à propos que ces deux Academies fussent reunies, car ceux qui sont bons pour Fexecution et sont grands Artistes, ne sont pas quelquefois ceux qui inventent le plus facilement. Il faul joindre la Theorie à la Pratique. Je ne scais, Monsieur, si vous avez fait reflection sur les trois axiomes que jay prononcez dans mon Apologie des Academiciens. Je les ay prouvez ou demonlrez par avance comme par