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voit lousjours me faire justice sur la chose mme que je luy avois communique. Javois crü que M. Tschirnbaus luy avoit fait pari encor de ma demonstration, qu’il porla avec soy en France à son demier voyage et qu’il communiqua m6me à Messieurs de TAcademie Royale. Aussi avoit il beaucoup de communication avec M. Osannam, et je l’avois cr6 dautant plus raisonnablement que la demonstralion que M. Osannam a publice depuis dans sa Geometrie practique est precisement la mme que celle que M. Tschimhaus avoit de moy : les mmes moyens, la m6me courbe auxiiiaire, les mmes Lemmes, nee ovum ovo similius. Au Heu que j’ay encor plusieurs aulres voyes pour demonstrer ce theoreme, et dautres Geometres qui ont trouve la demonstration de ma quadrature ont encor pris dautres voyes. Quoyqu’il en seit, ce n’esl pas grande chose ordinairement que de demonstrer Finvenlion d’autruy en Geometrie. Et je tiens Mens. Ozannam assez habile bomme, pour inventer de soy tndme quelque chose de consequence. Le public atlend sur tout ses decouverles sur les nombres et les problemes de Diophante, oit il excelle encor parliculierement. Jaime fort à rendre justice, et quand je publiay ma quadrature, je professay publiquement qu’une invention de M. Mercator avoit donn occasion à la mienne. Vous dites, Monsieur, que M. Osannam m’accuse d’avoir este trop lent a luy communiquer ma demonstration. Mais je ne me souviens pas qu’il me Tait demande. Je n’ay jamais csle fort chiche de mon peu de connoissance. Il avouera que je fus le premier qui luy monstra Tusage des Equations locales pour les constructions, dont il fut ravi et il en a fait un fort bei usage comme je voy par son Dictionnaire. Il est vray que cet usage des Equations locales n’est pas de mon invention, et je Tavois appris de M. Slusius. Mais cest pour dire que jay tachö dobliger M. Osannam. Il se souviendra aussi que jen ay us6 assez franchement à l’egard de la communication de mes inventions, comme lorsquil me proposa la Ligne de M. Berihet, alors Jesuite, sur laquelle je ne luy communiquay pas seulemeut mes constructions, mais encor mes voyes, quil trouva fort à son gr, et qui luy ont servi en pareilles occasions. J’avois mme une veue à son avantage il y a quelque temps. C’est que j’avois un projet de certaines Tables Analytiques ou de Specieuse fondes sur les combinaisons, lesquelles si estoient faites, seroient d’un secours merveilleux en Analyse, en Geometrie et en toutes les Mathematiques, et pousseroient l’Analyse à une grande perfection, bien au delili des bornes presentes. EUes serviroient dans la Geometrie