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XIII.

ouer an Seibntj.

de Paris le 34 Decembre 4691. J*ay altendu jusqu’a cet heure, Monsieur, afin de vous donner des nouvelles de M Laiitin, mais parce qu’il iarde un peu trop à faire reponse, je suis obligc de vous prevenir par ee mot, de peur que vous ne me blamiez d’estro trop paresseux à vous repondre. Voslre probleme de la ehaine pendaute de Galilei sera inser dans le premier Journal. Le R.’ Pere de Malebrancbe vous fait ses civilitez. Il a soubait de voir la lettre que vous mavez fait Thonneur de m’ecrire, scavoir voslre derniere. 11 dit qu’il est de mesme sentiment que vous sur la maniere d’agir de la nature, par des changemens infiniment petits et jamais par saut. Pour moy je vous avouö que j’en doute encor, car je crains que cela ne revienne h Targument des Pyrrhonniens, qui fesoient marcher la tortuà aussi vite quAcbile ; car toutes les grandeurs pouvant estre divises à Tinfini, il ny en a point de si petite dans laquelle on ne puisse concevoir une infinite de divisions que Ton n’epuisera jamais. Doü il sensuit que ces niouvemens se doivent faire tout à coup, par raport à de certains indivisibles pbysiques et non pas mathcmatiques. Si vous pouviez rompre la barriere qui est entre la Physique et la Metaphysique par vostre probleme, comme vous avez pens6, je vous en scaurois bon gr6 ; car le plus tfuniformit que Ton trouve dans les objets est le meilleur. Lart de mesurer les lignes courbes est beau, si on le scait conduire à sa perfection, et mesmes il est nouveau. Mr Descartes n’est pas si blasmable d*en avoir dout que sUl avoit cru Tavoir avec presomption. M ! Osannan dit qu’il est vray que vous luy avez donn6 Touverlure de sa quadrature du cercle ; mais il sc pleint de ce quayant est trop lent à decouvrir ce que vous en scaviez, vous luy avez donn lieu de faire là dessus ses meditations et d’en trouver ce quil en a trouve, de Sorte quil pretend avoir droit, aussi bien que vous, à cetle decouverle ; mais avec tout cela, je voudrois quMl vous eust nomm. Je n’aurois pas cru que vous eussiez est controversiste, Monsieur ; mais je viens de voir un imprim6 qui conlient quelques unes de vos leltres, auxquelles M Pelisson a fait reponse. Je ne toucheray point cette matiere, parce quelle ne doit point estre men à moiliö, je diray seulemcnt que vous passez pour un hommc qui ecrit bieo