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il faudroit estre eclairci, et en ce cas (ce qui est asses vraisemblable) si on croyoit neantmoins quil pourroit estre utile, ie meilleur expedieet de se servilde luy, seroit de Tengager à des oorrespondences pour donner part non seulement de quelques deeouvertes curieuses ei de consequences quil apprend de tenips en temps, mais particulierement des observations qu’il fall (iepuis quelques annes, et qu’il apprend continuellement dans ses voyages et recherches toucbanl les Mines et JMinraux ; car bien des gens se soni attachs aux plantes et aniinaux, mais oette matiere des mineraux est encor la moins claircie. Il croit d’avoir des ouvertures considerables là dessus, pouvant monstrer u Toeil quÄgricola et tous les autres qui ont parl de Torigine de ces choses, sont bien eloigns de la verit6, et que les ides que les livres et les personnes prevenues par les livres en ont, sont souvent fort mal fondes. Il seroit mme prest de vcnir de ierops en temps en personne, faire des rapports à l'Academie, et de recevoir des instructions pour la continuation de ces recherches auxquelles l'Allemagne et les pays voisins fournissent principalement de la matiere, et particulierement ce pays-cy, au lieu que les mines sont moins exercées en France, en Espagne et en Italie. Bien des gens amassent des Cabinet3, oü il y a des mineraux, mais à moins que d’avoir des observations exactes du lieu d’oü ils ont esté tires, et de toutes les circonstances, ces collections donnent plus de plaisir aux yeux que des lumieres à la raison. Car une plante eu un animal est un tout achevé, au lieu que les Mineraux sont ordinairement des pieces detachées, qu'on ne sauroit bien considerer que dans leur tout. Il a fait aussi de la depense pour faire faire quantite de modelles curieux des instrumens, machines et structures dont on se sert effectivement aux mines ; car ces choses se trouvent encor nulle part décrites de la maniere qu’elles se practiquent, et on S9ait maintenant bien des choses inconnues a Agricola, à Erker, et à d'autres.

Si vous voyés, Monsieur, que cette proposition qui paroist assez plausible, ne tente point, c'est une marque que les belles choses qu’on vous a dites ne sont que des oomplimens, ou bien, si on a de la bonne volonté comme je l'espere, qu'on n'a gueres d’esperance de reussir. Cependant je vous supplie, Monsieur, de faire en sorte que la chose n’eclate inutilement et qu’on ne se commette point.