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Il y a longtonis qiie j*<iy receu vostrc lellrc et j’aücnds à vous faire reponse sur le tout, raais parce que je n’ay pu encore avoir la reponse de Mr Lanlin, j’ay difTere.

VIII.

ouder an Seibnij.

À Paris du 5 may 1687.

Je ne scais pas le logis de M ! TAbbe Gatelan, et ne puis eslre encore assure en quel leras je pourray conferer avec luy sur le sujet de voslre Probleme du mouvement. D’ailleurs je nViinagine que ce Monsieur aura bicn de la pene à se rendre, et abbendonner Descartes quand mesme vous auriez raison, ce que je crois du moins en partie, car pour vous dire vray, je ne pense pas que ni M Descartes, ni aucun autre ait encor bien expliqu6 Fessence et les lois du mouvement. Pour ce qui est de ce quen a dit M’, Descartes, je suis assez persuade quecela nest pas trop conforme à la realil de la chose, d’autant plus que ses lois sont extrememcnt metapbysiques et ne conviennent pas à Testat present de la nature. Il me paroist que W. Mariotte, dans son livre de la percussion, a monstr suffisamroent que les lois de M Descartes ne saccordent point du tout avec Fexperience. Pour moy, qui suis Academicien à la manire de Piaton, je ne me rends pas si facilement, ni suivant le pour ni suivant le contre. J*ay peur qu’il ny ait quelque chose drrationel dans la communication du mouvement et en effet, il faut avoir egard à la masse des corps, laquelle n’est

pas tousjours en mesme raison qiie la superficie et environnement. Supposez un pendule AB. M ! Mariotte veut que le corps C, qui est le quadruple du corps B, yenant à le chocquer avec un degr de vitesse, les deux corps continuent a se mouvoir du mesme costö et fassent une vitesse compos6e, le petit corps neanmoins recevant plusieurs degrez de vitesse et le gros en conservant encor une partie de celle quil avoit auparavant ; ces deux corps estant supposez de mesme matire etc. D’aillcurs, il ne faut pas juger des machines fixes par les lois des corps