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habiles analoinistes croyent que Tusage de la glande pineale est peu vraisemblable, et que le mouvement que M. des Cartes donne au coeur et aux muscles, est dtruit par Texperience. Les experiences du vif argent fönt bien voir que M. des Cartes n’avoit pas encor asss expliqu les causes des meteores. L’usage et mme la marque de la vefitable science consiste à mon avis dans les inventions utiles quon en peut tirer. Mais je ne voy pas encor qu’aucun Cartesien ait trouv6 quelque chose dutiie par la Philosophie de son maistre, au Heu que nous devons au moins les commencemens des pendules et des experiences appelles du vuide aux pens6es de Galilei. 11 semble que la moisson de la philosophie de des Cartes est faite ou que son esperence a. esl detruite en herbe avec la mort de son auteur, car la pluspart des Cartesiens ne sont que des commentateurs, et je soubaiterois que quelqu’un entre eux fut capable d’adjouter autant à la physique que vous avs contribu6 à la metapbysique. Qui plus est, si toute la physique de des Cartes estoit accorde, eile serviroit de peu. Car enfin le premier et le second element sont des choses difficiles à mapier ; pourrat-on jamais trouver ou executer une formule comme cellecy : Recipe libram unam secundi elementi, unciam semis corporis famosi, drachmam materiae subtilis, misce, fiat aurura. Je croy qu’il faudroit peutestre un livre aussi grand que ce globe terrestre pour expliquer quel rapport quelque corps sensible peut avoir aux premiers elemens, s1ls estoient mme veritables et connus. On le peut juger par les experiences du microscope. Car il y a peutestre jusquà 800,000 pelits animaux visibles dans une goutte d’eau, et chacun de ces animaux est quasi encor aussi loin des premiers elemens, que nous le sommes, puisqull est encor un corps qui a beaucoup de rapport aux animaux ordinaires. Il y a mme lieu de craindre qu’l n ait peutestre point delemens, tout estant effectivement divis à Finfini en corps organiques. Car si ces animaux miscroscopiques estoient encor composes d’animaux ou plantes ou corps heterogenes à Finfini, il est visible qu’il n’y auroit point d’Elemens. Non obstant toutes ces considerations, je ne laisse pas avoir concu une haute estime pour M. des Cartes, et il y a peutestre peu de gens qui s’appercoivent aussi bien que moy de ia grandeur de son esprit. Certes de tous les auteurs qui Tont preced et dont nous ayöns les ouvrages, il n’y a qu’ Ärchimede et Galilei qui puissent entrer en iice avec luy. Il est vray qu’il nous reste peu des pens6es d’Arcbimede, et quoyque je trouve que Galilei dit tousjours quelque chose d’exquis lors