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« Soyez unis, jamais la main de l’indigence
« Ne pourra de vos cœurs rompre l’intelligence ;
« J’ai des présens pieux que je vous remettrai,
« Vous aurez des enfans et je les bénirai,
« Je bénirai les noms que choisira leur mère.
« Voici le premier choix que son amour doit faire :
« Ceux qui de votre hymen ont préparé les nœuds,
« Ont vu leur seul enfant, échappant à leurs vœux,
« S’arrêter pour toujours au pied de la colline.
« Vous savez quelle tombe est celle d’Angéline,
« Jurez que si du Ciel la première faveur
« Vous accorde une fille : ils ont perdu la leur !
« De ce nom d’Angéline elle aura l’héritage ;
« Et si de votre amour un fils était le gage,
« Que sa langue, en naissant se forme à répéter
« Le nom qu’aurait sa sœur, et qu’il ne peut porter. »
Ainsi dit le pontife, et la fête s’achève.
L’espoir de ses auteurs n’a pas fui comme un rêve ;
Et le nom d’un enfant toujours plus respecté,
Ira dans son village à la postérité.