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Dans l’arbrisseau natal les Dryades craintives,
S’empressent à cacher leurs terreurs fugitives :
Et les autres guerriers, par un adroit chemin,
Avec les traits glacés qui rougissent leur main,
Sous ces abris noueux, assiègent leurs compagnes.
Les combats plus bruyans agitent les campagnes ;
Les Faunes, enflammés d’un espoir curieux,
Les Sylvains, secouant le sommeil de leurs yeux,
Se lèvent tous d’accord, et tous d’un long silence,
De leurs pas libertins couvrant la pétulance,
Au seuil de leurs forêts se montrent à la fois ;
La Pudeur qui gémit sent défaillir sa voix.
Heureuse est la vertu des Dryades craintives,
Dont l’écorce a caché les terreurs fugitives.


Paris. Janvier 1819.