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Toi qui le craignis tant ce terme si prévu,
Heureuse encore au moins, tu ne m’auras point vu
Interroger long-temps, sous mon doigt inhabile,
Ton poulx qui se taisait, et ton cœur immobile.
Et vous, qui la serviez, vous qui j pendant trois ans,
Avez, de ses besoins assidus complaisants,
Soigné, sous nos regards, son enfance nouvelle,
Vos pleurs, sans l’émouvoir, coulent aussi sur elle.
Pleurez, déjà sa vie est toute eh nos regrets ;
Le trépas tout entier s’empare de ses traits ;
En vain devant ses yeux s’agite la lumière,
Le plus lourd des sommeils aveugle sa paupière j. : •
Et sur ses membres froids avec lenteur s’abat :
Sans qu’un souffle attendu vienne en ternir l’éclat,
Le miroir a passé sur sa bouche entr’ouverte :
Sans être vuide encor son alcôve est déserte,
Elle est morte, et déjà n’est plus qu’un souvenir :
Un souvenir, au moins, qui ne doit pas finir..
Qui pourrait l’oublier ! elle avait en tendresse
Tout ce que désormais son fils a de tristesse.