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TYRTÉE


I


Il est beau que l’homme brave, en combattant pour sa patrie, tombe au premier rang ; mais celui qui déserte sa ville et ses champs fertiles et va mendier, errant avec sa chère mère et son vieux père et ses petits enfants, celui-là est le plus misérable des hommes.

Odieux à tous ceux qu’il rencontre, vaincu par l’indigence et par la pauvreté détestée, sa race est infâme et sa face est honteuse ; l’anxiété et le malheur le suivent, car il n’y a plus d’honneur pour un tel vagabond, et nul respect ne lui est réservé dans l’avenir.

Mais nous, courageusement, combattons pour cette terre, mourons pour nos enfants, n’épargnons pas notre vie. Ô jeunes hommes, combattez, pressés l’un contre