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inébranlable des mortels, qui as assis ton thrône dans les ténèbres, sur le noir Akhérôn, lointain, infatigable, qui étreint les racines de la terre, toi qui commandes aux hommes par la volonté de Thanatos, Daimôn aux mille noms, qui ravis autrefois, pour l’épouser, la fille de Dèmètèr, d’une prairie, à travers la mer, sur ton char attelé de quatre chevaux, et la conduisis dans l’antre d’Athis, au Dème d’Éleusis où sont les portes du Hadès ! Seul maître des choses connues et cachées, Dieu qui gouvernes tout, très-sacré, très-honoré, qui te réjouis des belles louanges et du culte pieux, je te supplie d’être propice à ceux qui te sacrifient.




XVIII


parfum de zeus tonnant

Le Styrax



Père Zeus, qui cours flamboyant dans les hauteurs, qui agites le Kosmos enflammé, brûlant de la splendeur éclatante de l’Aithèr, qui ébranles de tes tonnerres divins toute la demeure des Bienheureux, qui marches répandant d’épais torrents de feu, qui roules les nuages, les pluies, la flamme ouranienne, les foudres terribles qui incendient tout, ailées, aux crinières hérissées, arme invincible qui jaillit du tonnerre, qui dévore tout dans les tourbillons impétueux d’un bruit immense, arme sûre, croyable et inexorable, flèche ouranienne et rapide de