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d’apprendre que mon fils est couvert de vêtements honteux. Certes, je rentrerai, et, prenant de beaux vêtements dans mes demeures, j’irai au devant de mon fils. Je ne l’abandonnerai pas dans le malheur, lui qui m’est le plus cher.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.
Strophe I.

Certes, ô Dieux ! nous menions une vie grande et heureuse et sagement gouvernée, quand le Roi égal aux Dieux, Daréios, vénérable, doux, invincible, suffisant à tout, commandait au Royaume !

Antistrophe I.

Avant tout, nous étions illustres par notre glorieuse armée, et de fermes lois réglaient toutes choses. Puis, nos troupes, sans avoir subi de défaites, toujours victorieuses, revenaient heureusement dans nos demeures.

Strophe II.

Que de villes il a prises, sans même avoir traversé le fleuve Halys, sans avoir quitté sa demeure ! Telles les villes de la mer Strymonnienne, aux frontières Thrakiennes ;

Antistrophe II.

Et celles qui, loin de la mer, étaient entourées de murailles, obéissaient au Roi, et les villes orgueilleuses du large détroit de Hellè, et la sinueuse Propontis, et les bouches du Pontos ;