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Xerxès a tout livré malheureusement aux nefs maritimes !

Pourquoi Daréios, le cher prince de Sousis, n’a-t-il point commandé en paix à ses peuples !

Antistrophe I.

Les nefs noires aux ailes rapides ont également porté les hommes de pied et les troupes de mer, hélas ! Et les nefs les ont perdus, hélas ! Certes, les nefs, en se heurtant ! Et le Roi lui-même s’est échappé avec peine, dit-on, des mains des Iaônes, à travers les champs de la Thrèkè et les routes terribles de l’hiver !

Strophe II.

Et ceux qui les premiers ont subi leur destinée, hélas ! qui, abandonnés à la fatalité, hélas ! ont été engloutis autour de Kykhréia !

Gémissons, lamentons-nous, poussons de violentes et hautes clameurs, de lamentables clameurs de deuil !

Antistrophe II.

Roulés par la mer terrible, hélas ! mangés, déchirés, hélas ! par les muets de l’Incorruptible, hélas !

La maison veuve pleure son maître, les pères n’ont plus d’enfants ! Les vieillards gémissants apprennent ce malheur immense, ce désastre tout entier, hélas !

Strophe III.

Les nations de l’Asia ne vivront plus longtemps sous