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LE RENIEMENT DES DIEUX




 
Maudite à jamais soit ton inutile image,
Devant qui s’inclinait la mitre du faux sage !
Maudit sois-tu, Melqart, implacablement sourd
À la clameur montant du rivage de Zoûr,
À ton peuple expirant sous le fouet des colères !
Toi dont la Force armait l’éperon des galères
Et qu’invoquaient, les yeux sur l’océan lointain,
Nos matelots, cinglant vers les Îles d’Étain :
Qui dévorais, avec des ronflements de braises,
Les membres de nos fils saignant dans tes fournaises,
Toi qui nous as livrés à la Force d’Asshour,