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LES CAVALIERS




Au choc des boucliers heurtant les larges glaives,
Au galop furieux du cheval qui hennit,
Ô Shin-Akhé-Irib, ô Roi ! quand tu te lèves,
Le disque ailé d’Asshour flamboie à ton zénith.
La guerre à ton appel ouvre ses rouges gueules,
Ô chef dévastateur, nourricier des aiglons,
Qu’environnent nos chars tournant, sinistres meules,
Dans un vol d’aquilons.

Quand vers les occidents tu baissas ton visage,
Nous partîmes, roulant sur les peuples broyés,
En contemplant, avec des cris, sur ton passage,
Les éclairs de Râman dans ton ombre éployés.