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LE POÈTE




Je te salue, Arès, Roi du festin des lances,
Et toi, Poséidôn, qui sur nos fronts balances
Le trident redouté des mers,
Et toi, chaste Athèna, qui gardes, fière et pure,
L’ivoire de ta chair à l’or de ton armure,
Pallas, ô Déesse aux yeux pers.

Quand la gloire du bronze à la nuit triomphale
A jeté le défi de sa haute rafale,
Hellas a reconnu ses dieux ;
Mais l’Aède, qui seul dans les âges peut lire,
Te célèbre, Apollôn, Roi des Porteurs de Lyre,
Comme le seul victorieux.