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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

Arrivé chez lui, il laissa la porte entr’ouverte et prêta l’oreille.

L’attente se prolongeant, il se coucha, de fort mauvaise humeur. Il ne doutait pas que le compagnon de l’Anglais Beamish ne fût Arsène Lupin, c’est-à-dire l’amant de la princesse Alexandra. C’était là, certainement, un grand pas en avant dans la difficile enquête qu’il poursuivait. Mais, en même temps, Victor devait avouer que cet homme était jeune et de belle allure. Et cela l’irritait.


III


Victor fit venir Larmonat, l’après-midi suivant.

« Tu te tiens en rapport avec Mauléon ?

— Oui.

— Il ne sait pas où je suis ?

— Non.

— C’est pour l’affaire de la cassette qu’il est venu hier soir ?

— Oui, c’est un bagagiste de l’hôtel qui a fait le coup. On est persuadé qu’il avait un complice, lequel a filé. Mauléon m’a eu l’air très occupé par une expédition, tout à fait en dehors de cette histoire de cassette. Il s’agirait de cerner cet après-midi un bar où se réunit la bande d’Arsène Lupin, et où se combine la fameuse affaire des dix millions dont il est question dans les fragments de sa lettre.

— Oh ! oh ! et l’adresse de ce bar ?

— On l’a promise à Mauléon… Il l’aura d’une minute l’autre. »