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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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exemplaires supérieurs d’humanité. Tout au plus ont-ils un peu plus d’audace que les autres, des nerfs à la fois plus tendus et plus obéissants… Question d’habitude et de contrôle. Ainsi, en ce moment…

— En ce moment ?…

— Non, rien… Qu’y a-t-il ? »

Très bas, il dit :

« Éloignez-vous de moi, c’est préférable.

— Pourquoi ? murmura-t-elle, en se conformant à son ordre.

— Vous voyez ce gros homme si ridicule, en smoking, qui se promène là-bas… à gauche ?

— Qui est-ce ?

— Un policier.

— Hein ! fit-elle en tressaillant.

— Le commissaire Mauléon. Il est chargé de l’enquête sur le vol de la cassette, et il inspecte les gens. »

Elle s’était accoudée sur la table, et, sans avoir l’air de se cacher, abritait son front sous sa main déployée, et en même temps elle observait Victor pour voir l’effet du danger sur lui.

— Allez-vous-en, chuchota-t-elle.

— Pourquoi m’en aller ? Si vous saviez comme ces bonshommes-là sont bornés ! Mauléon ? un idiot… Il n’y en a qu’un qui me donnerait la chair de poule si je l’avisais par là.

— Lequel ?

— Un subalterne… un nommé Victor, de la Brigade mondaine.

— Victor… de la Brigade mondaine… J’ai lu son nom.