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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

Saint-Cloud, soit par ses recherches personnelles, Victor acquit quelques certitudes… plutôt négatives, car, en somme, l’affaire restait fort obscure.

D’abord, aucune indication sur l’homme qui avait fui par le rez-de-chaussée, ni sur la femme qui avait fui par la fenêtre.

On découvrit bien l’endroit où la femme avait franchi la haie pour gagner la ruelle parallèle à la route. Et l’on découvrit aussi les empreintes laissées par les montants de l’échelle au-dessous du premier étage. Mais l’échelle, qui devait être en fer, pliante et portative, demeura introuvable. Et l’on ne sut pas comment les deux complices s’étaient rejoints et comment ils avaient quitté la région. Tout au plus put-on établir qu’une automobile avait stationné, à partir de minuit, trois cents mètres plus loin, le long du Haras de la Celle-Saint-Cloud, et qu’elle s’était remise en marche à une heure et quart, évidemment pour retourner à Paris par Bougival et les bords de la Seine.

Le chien du père Lescot fut retrouvé dans sa niche, mort, empoisonné.

Aucune trace de pas, sur le gravier du jardin.

La balle, extraite du cadavre, ainsi que la balle extraite de l’épaule de l’inspecteur Hédouin, provenaient d’un browning de sept millimètres soixante-cinq. Mais qu’était devenu le browning ?

En dehors de ces petits faits, rien. Victor s’attarda d’autant moins que les journalistes et les photographes commençaient à sévir.

D’ailleurs, il avait horreur de travailler en compagnie et de perdre son temps, comme il disait, en « hypothèses dialoguées ». Seule l’intéressait la psychologie