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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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est là, et la fuite est assurée par cette issue. Mais, soyez tranquille, il n’y aura ni alerte ni fuite. Avec moi rien n’est laissé au hasard. »

Tout de suite, il commença l’inventaire de la pièce.

« Le problème, dit Victor, c’est de trouver un petit paquet assez plat, long de vingt à vingt-cinq centimètres, qui puisse contenir une somme de dix millions, sous une forme que nous ignorons… »

Bressacq énumérait, à demi-voix, vérifiant au fur et à mesure les indications portées sur son plan.

« Sur le bureau, l’appareil téléphonique… quelques livres… des dossiers de factures payées ou à payer… correspondance avec la Grèce… correspondance avec Londres… registres de comptes… Rien… Dans les tiroirs, autres dossiers, autres correspondances. Pas de tiroir secret ?

— Non, affirma Victor.

— Non, déclara Bressacq, après avoir contrôlé cette assertion et palpé le meuble et l’intérieur les tiroirs. »

Et il continua :

« L’étagère des souvenirs conservés par le Grec… Portrait de sa fille… Portrait de sa petite-fille (il les palpa tous deux également). Corbeille à ouvrage… Coffret à bijoux (vide et sans double fond, dit-il), album de cartes postales, avec paysages de la Grèce et de la Turquie… Album d’enfant, avec des timbres… Livres de géographie pour enfant… dictionnaires… (il feuilletait tout en parlant) livre d’images… missel… boîte à jeux… boîte pour jetons… petite armoire à glace pour poupée… »

Toute la pièce fut ainsi cataloguée. Tous les objets furent soupesés et scrutés. Tous les murs inter-