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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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per un morceau de la glace et ouvrir le châssis. »

De fait, une minute plus tard, il entrait, et ils l’aperçurent qui se penchait vers eux et maintenait l’échelle de ses deux bras tendus.

« Vous avez peur ? demanda Victor.

— Ça commence, dit-elle… C’est délicieux. Pourvu que mes jambes ne faiblissent pas et que je n’aie pas le vertige ! »

Elle monta, vivement au début, puis tout à coup s’arrêta.

« Les jambes fléchissent, et le vertige lui tourne la tête », pensa Victor.

La halte dura plus d’une minute. Bressacq l’encourageait à voix basse. Enfin elle acheva son ascension et enjamba le rebord.

Bien des fois, pendant ces derniers jours, au domicile de Bressacq, Victor s’était dit :

« Ils sont tous deux à ma disposition. J’ai le numéro de téléphone particulier du directeur Gautier. Un simple appel, et on vient les cueillir à domicile. Mauléon ne paraît même pas. Tout le succès de l’arrestation est pour l’inspecteur Victor, de la Brigade mondaine. »

S’il avait écarté cette solution, c’est qu’il voulait ne livrer Lupin qu’en pleine action. Le sieur Lupin devait être pris la main dans le sac et coffré comme doit l’être un vulgaire cambrioleur.

Or, n’était-ce pas le moment ? Les deux complices n’étaient-ils pas enfermés dans la souricière ?

Pourtant, il ne se décida pas encore. Bressacq l’appelait d’en haut. Il lui fit signe de patienter, et il murmurait :

« Comme tu es pressé, mon vieux ! Tu ne redoutes