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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

valeur approximative de dix millions, il se trouvait que le dossier de Londres était volumineux, et que le dossier A. L. B. consistait en un tout petit paquet enveloppé, ficelé et cacheté, qui mesurait vingt à vingt-cinq centimètres de longueur, et que le Grec enfermait toujours dans son tiroir ou dans son sac de voyage.

« Sous quelle forme le dossier A. L. B. contenait-il les dix millions des sommes recouvrées en Épire ? Mystère. Que devint le patron de la dactylographe après qu’elle l’eut quitté pour se marier, autre mystère, que Beamish n’avait pas encore éclairci quand je le rencontrai, il y a trois ans.

« Mon organisation internationale me permit de faire à ce propos des recherches plus actives, qui furent longues, mais efficaces. Je retrouvai la banque de Londres où il avait la moitié de sa fortune, et je pus établir que cette banque payait les coupons des titres déposés à un monsieur X…, de Paris. J’eus beaucoup de mal à découvrir que ce monsieur X… était un Allemand, puis à découvrir l’adresse de cet Allemand, et à découvrir enfin que l’Allemand et le Grec ne faisaient qu’un. »

Antoine Bressacq s’interrompit. Victor écoutait, sans poser une seule question. Alexandra, les yeux fermés, semblait dormir. Bressacq reprit :

« Mon enquête se resserra, conduite par une agence dont je suis très sûr. J’appris que le Grec, malade, presque impotent, ne quittait jamais l’hôtel particulier où il logeait et qu’il couchait au rez-de-chaussée, gardé par deux anciens détectives à sa solde, et que le personnel, composé de trois femmes, couchait au sous-sol.

« Indications précieuses. J’en recueillis une autre, plus importante, en me procurant la copie des mémoires