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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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Mauléon objecta :

« Victor n’est pas ici, chef.

— Mais si.

— Victor ?

— Parfaitement, Victor, de la Brigade mondaine. Quand je suis arrivé, nous avons échangé quelques mots. Il causait avec ses collègues et avec le portier de l’hôtel. Appelez-le, Roubeau. »

Victor se présenta, guindé dans son veston trop étroit, l’air renfrogné comme à l’ordinaire.

« Vous étiez donc là, Victor ? demanda Mauléon.

— J’arrive, répondit-il. Juste le temps de me faire mettre au courant. Tous mes compliments. L’arrestation de l’Anglais, c’est un gros atout.

— Oui, mais Lupin ?…

— Ça, Lupin, ça me concerne. Si vous n’aviez pas précipité les choses, je vous le servais tout rôti, votre Lupin.

— Que vous dites ! Et son complice, Marcos Avisto, un Brésilien ?…

— Tout rôti également. C’est un de mes bons amis, ce Marcos, un garçon charmant ! Et rudement fort. Il a dû vous passer sous le nez. »

Mauléon haussa les épaules.

« Si c’est là tout ce que vous avez à dire…

— Ma foi, oui. Cependant, j’ai fait une petite découverte… oh ! insignifiante… et qui n’a peut-être pas de rapport avec notre affaire.

— Quoi encore ?

— Sur votre liste, n’y a-t-il pas un autre Anglais, du nom de Murding ?

— Oui, Hervé Murding. Il était sorti.