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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

bottines, ton chapeau, ton pardessus. Tu vas décamper.

— Mais… la police ? fit Beamish.

— Silence. Tu connais la sortie de l’hôtel sur la rue de Ponthieu ?

— Oui.

— Il n’y a qu’un agent qui la garde. »

L’Anglais fit signe qu’il « boxerait » cet agent et passerait de force.

Victor objecta :

« Non. Pas de bêtises. Tu serais pincé. »

Il prit sur la table une carte-correspondance avec l’inscription de l’hôtel, écrivit : « Laissez passer », data et signa « Commissaire Mauléon ».

« Montre cette carte à l’agent de faction. La signature est exacte, j’en réponds. Et alors, file sans broncher et sans te retourner. Au coin de la rue, le pas de gymnastique. »

L’Anglais montra l’armoire pleine de son linge et de ses effets, ses objets de toilette, et eut un geste de regret.

« Eh bien, vrai, ricana Victor, qu’est-ce qu’il te faut encore ? une indemnité ? Ouste ! apprête-toi… »

Beamish prit ses bottines, mais, au même instant, on frappa. Victor s’inquiéta :

« Crénom !… Si c’était eux ? Tant pis, on se débrouillera. »

On frappa de nouveau.

« Entrez ! » cria-t-il.

L’Anglais jeta ses bottines au bout de la chambre et s’allongea sur un canapé. Comme Victor allait ouvrir, on entendit le bruit d’une clef. C’était le valet d’étage qui se servait de son passe-partout. Deux inspecteurs l’accompagnaient, des collègues de Victor.