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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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Quels articles dithyrambiques sur ce phénomène d’observation et d’intelligence ! sur la fantaisie toujours imprévue du fameux aventurier ! sur cette nouvelle cabriole du grand mystificateur !

« Bah ! murmurait Victor en lisant ces élucubrations, on vous le dégonflera, votre Lupin. »


En fin de journée, on apprit le suicide du baron d’Autrey. La disparition des Bons, de cette fortune dont il avait escompté la jouissance comme compensation à ses tourments actuels, avait achevé de le démolir. Étendu sur son lit, tourné vers le mur, patiemment, il s’était coupé les veines du poignet avec un morceau de verre, et s’en était allé sans un mouvement, sans une plainte.

C’était l’aveu que l’on attendait. Mais cet aveu apportait-il la moindre lueur sur les crimes de la Bicoque et de la rue de Vaugirard ?

À peine si le public se posa cette question. Tout l’intérêt, maintenant, se concentrait, une fois de plus, sur Arsène Lupin, et sur la façon dont il échapperait aux entreprises de l’inspecteur Victor, de la Brigade mondaine.


Victor remonta dans son auto, retourna au Bois, enleva son dolman étriqué, endossa le costume élégant et sobre du Péruvien Marcos Avisto, et se rendit à l’hôtel Cambridge où il retrouva sa chambre.

Impeccable dans son smoking de bonne coupe, la boutonnière fleurie, il dîna au restaurant.