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La Tour d’ivoire



Cette lettre m’intrigua fort.

Les études enthousiastes que j’ai consacrées à Guérande, la ville invraisemblable qui porte fièrement comme une vieille parure précieuse sa couronne de remparts et de donjons, m’ont valu une petite réputation locale. En outre, les quelques travaux accomplis par mon ordre pour me ménager un logis possible dans une des tours de l’enceinte dont la jouissance m’était accordée, avaient dû émouvoir la curiosité des habitants, Il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’une femme connût mon arrivée, et m’écrivit dès le lendemain, en me donnant comme adresse la poste restante et les initiales M. P. 22.