Page:Leblanc - Les Lèvres jointes, paru dans Le Journal et La Lanterne, 1897-1901.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’Éternelle esclave



Éveline refusa la main du comte Jean de Bohalgo. Ce rustre l’effrayait. Avec ses poils blonds, ses mains velues, son torse d’athlète, il lui faisait l’effet d’un barbare ; Jean retourna dans son château, au bord de la Vilaine, à dix lieues de la ville où habitait la jeune fille, et elle n’entendit plus parler de lui.

Deux ans après, Éveline se fiança. Or, la nuit qui précéda le jour fixé pour son mariage, la porte de sa chambre s’ouvrit, et, sans même qu’elle ait eu la