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Il la quitta et monta au premier étage, qui lui était réservé. Aussitôt seul, il ferma la porte à clef, ouvrit doucement une fenêtre qui donnait sur la campagne et se pencha. Au pied de la tour, à quarante mètres au-dessous de lui, il distingua une ombre. Il siffla. Un léger coup de sifflet lui répondit.

Alors il tira d’une armoire une grosse serviette en cuir, bourrée de papiers, qu’il enveloppa d’une étoffe noire et ficela. Puis il s’assit à sa table et écrivit :

« Content que tu aies reçu mon message, car je trouve dangereux de sortir du château avec le gros paquet des titres. Les voici. Avec ta motocyclette, tu arriveras à Paris pour le train de Bruxelles du matin. Là-bas, tu remettras les valeurs à Z… qui les négociera aussitôt.

« A. L. »

« Post-scriptum. — En passant au Grand-Chêne, dis aux camarades que je les rejoins. J’ai des instructions à leur donner. D’ailleurs, tout va bien. Personne ici n’a le moindre soupçon. »


Il attacha la lettre sur le paquet, et descendit le tout par la fenêtre, à l’aide d’une ficelle.

« Bien, se dit-il, ça y est. Je suis tranquille. »

Il patienta quelques minutes encore, en déambulant à travers la pièce, et en souriant à deux portraits de gentilshommes suspendus à la muraille :

« Horace de Sarzeau-Vendôme, maréchal de