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les yeux, et, d’un ton qui soulignait l’importance de ses paroles, il acheva :

« Laissant derrière lui une veuve inconsolable.

Mme  Sparmiento ! Vous croyez vraiment…

— Dame, fit l’inspecteur principal, on n’échafaude pas toute une histoire comme celle-ci sans qu’il y ait quelque chose au bout… des bénéfices sérieux.

— Mais les bénéfices, il me semble qu’ils sont constitués par la vente que Lupin fera des tapisseries… en Amérique ou ailleurs.

— D’accord, mais cette vente, le colonel Sparmiento pouvait aussi bien l’effectuer. Et même mieux. Donc il y a autre chose.

— Autre chose ?

— Voyons, chef, vous oubliez que le colonel Sparmiento a été victime d’un vol important, et que, s’il est mort, du moins sa veuve demeure. C’est donc sa veuve qui touchera.

— Qui touchera quoi ?

— Comment, quoi ? Mais ce qu’on lui doit… le montant des assurances. »

M. Dudouis fut stupéfait. Toute l’aventure lui apparaissait d’un coup, avec sa véritable signification. Il murmura :

« C’est vrai… c’est vrai… le colonel avait assuré ses tapisseries…

— Parbleu ! Et pas pour rien.

— Pour combien ?

— Huit cent mille francs.

— Huit cent mille francs !

— Comme je vous le dis. À cinq compagnies différentes.

— Et Mme  Sparmiento les a touchés ?