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ce qu’on voudra. L’essentiel est que, moi, je ne sois pas suspect, quand je viendrai au château.

— Au château ? Vous avez l’intention ?…

— Je ne sais pas encore comment… mais je viendrai. Et dès ce soir… Ainsi donc, je vous le répète, soyez tranquille, je réponds de tout. »

Jeanne le regarda et, dominée par lui, conquise par son air d’assurance et de bonne foi, elle dit simplement :

« Je suis tranquille.

— Alors, tout ira pour le mieux. À ce soir, Mademoiselle.

— À ce soir. »

Elle s’éloigna, et Lupin, qui la suivit des yeux, jusqu’au moment où elle disparut à l’angle du château, murmura :

« Jolie créature ! il serait dommage qu’il lui arrivât malheur. Heureusement, ce brave Arsène veille au grain. »

Peu soucieux qu’on le rencontrât, l’oreille aux aguets, il visita le parc en ses moindres recoins, chercha la petite porte basse qu’il avait notée à l’extérieur, et qui était celle du potager, ôta le verrou, prit la clef, puis longea les murs, et se retrouva près de l’arbre qu’il avait escaladé. Deux minutes plus tard, il remontait sur sa motocyclette.


Le village de Maupertuis était presque contigu au château. Lupin s’informa et apprit que le docteur Guéroult habitait à côté de l’église.

Il sonna, fut introduit dans le cabinet de consultation, et se présenta sous son nom de Paul Daubreuil, demeurant à Paris, rue de Surène, et entretenant avec le service de la Sûreté des