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Don Luis dit :

— Fouillez-le, mon capitaine.

Mais, Patrice semblant y répugner, il chercha lui-même dans les poches et sortit un portefeuille qu’il tendit à l’officier.

Il y avait d’abord un permis de séjour au nom de Siméon Diodokis, sujet grec, avec son portrait collé au haut du carton. Lunettes, cache-nez, longs cheveux… le portrait était récent et portait le timbre de la Préfecture à la date de décembre 1914. Il y avait une série de papiers d’affaires, factures, mémoires adressés à Siméon, secrétaire d’Essarès bey, et, parmi ces papiers, une lettre du concierge, d’Amédée Vacherot.

Cette lettre était ainsi conçue :

« Cher monsieur Siméon,

» J’ai réussi. Un des jeunes amis a pu prendre, à l’ambulance, la photographie de Mme Essarès et de Patrice, qui se trouvaient l’un près de l’autre à ce moment. Je suis bien heureux de vous