— Oh ! oh ! je ne dis pas cela, le drame n’est pas fini. Après la grande scène du troisième acte, que nous appellerons la scène de l’oxyde de carbone, il y aura sûrement un quatrième acte, et peut-être un cinquième. L’ennemi n’a pas désarmé, fichtre !
On longeait les quais.
— Descendons ici, fit don Luis.
Il donna un léger coup de sifflet, qu’il répéta trois fois.
— Aucune réponse, murmura-t-il, Ya-Bon n’est plus là. La lutte a commencé.
— Mais Coralie…
— Que craignez-vous pour elle ? Siméon ignore son adresse.
Au chantier Berthou, personne. Sur le quai en contrebas, personne. Mais, au clair de la lune, on apercevait l’autre péniche, la Nonchalante.
— Allons-y, dit don Luis. Cette péniche est-elle l’habitation ordinaire de la dénommée Grégoire ? Et y est-elle déjà revenue, nous croyant sur la route du Havre ? Je l’espère. En tout cas, Ya-Bon a dû passer par là et, sans doute, laisser quelque signal. Vous venez, capitaine ?
— Voilà. Seulement, c’est étrange comme j’ai peur !
— De quoi ? fit don Luis, qui était assez brave pour comprendre cette impression.
— De ce que nous allons voir…
— Ma foi, peut-être rien.
Chacun alluma sa lampe de poche et tâta la crosse de son revolver.
Ils franchirent la planche qui reliait le bateau à la berge. Quelques marches. La cabine.