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Don Luis s’approcha, examina le bassin, et, se penchant, atteignit la statuette qu’il fit tourner sur elle-même, de droite à gauche.

Le piédestal tourna en même temps d’un quart de cercle.

— Nous y sommes, dit-il en se relevant.

— Quoi ?

— Le bassin va se vider.

De fait, très rapidement, l’eau baissa et le fond de la vasque apparut.

Don Luis descendit et s’accroupit. La paroi intérieure était recouverte d’une mosaïque de marbre à larges dessins blancs et rouges, composant ce que l’on appelle une grecque. Au milieu de l’un de ces dessins, s’encastrait un anneau que don Luis souleva et tira. Toute la portion de la paroi que formait l’ensemble du dessin, répondit à cet appel, et s’abattit, laissant un orifice d’environ trente centimètres sur vingt-cinq.

Don Luis affirma :

— Les sacs s’en allaient par là. Seconde étape. On les expédiait de la même manière, au moyen d’un crochet qui glissait sur un fil de fer. Voilà, en haut de cette canalisation, le fil de fer.

— Crebleu ! s’écria le capitaine Belval. Mais le fil de fer, nous ne pouvons le suivre

— Non, mais il nous suffit de savoir où il aboutit. Tenez, mon capitaine, allez jusqu’au bas du jardin, près du mur, en suivant une ligne perpendiculaire à la maison. Là, vous couperez une branche d’arbre un peu haute. Ah ! j’oubliais, il me faudra sortir par la ruelle. Vous avez la clef de la porte ? Oui ? Donnez-la-moi.