« Et puis il a passé quelque chose par l’ouverture, quelque chose qui a descendu, qui s’est déroulé au milieu de la pièce, sur nos têtes… une échelle, une échelle de corde…
« Nous ne comprenons pas… Elle se balance devant nous… Et puis, à la fin, j’aperçois… Il y a, épinglée et enroulée autour de l’échelon inférieur, une feuille de papier… Et, sur cette feuille, je lis ces mots qui sont de l’écriture d’Essarès :
« Que Coralie monte seule. Elle aura la vie sauve. Je lui donne dix minutes pour accepter. Sinon… »
— Ah ! fit Patrice en se relevant, est-ce que cela également va recommencer ? Et cette échelle… cette échelle de corde que j’ai trouvée dans le placard du vieux Siméon.
Coralie ne quittait pas la lucarne des yeux, car les pas tournaient alentour. Il y eut un arrêt là-haut. Patrice et Coralie ne doutaient pas que la minute ne fût arrivée, et qu’eux aussi ne fussent sur le point de voir…
Et Patrice disait sourdement, d’une voix altérée :
— Qui ? Il n’y a que trois êtres qui auraient pu jouer ce rôle sinistre, déjà joué autrefois. Deux sont morts : Essarès et mon père. Et le troisième, Siméon, est fou. Est-ce lui, qui, dans sa folie, a continué toute cette machination ? Mais comment supposer qu’il eût pu le faire d’une manière si précise ? Non… non… C’est l’autre, celui qui le dirige et qui, jusqu’ici, est resté dans l’ombre.
Il sentit sur son bras les doigts crispés de Coralie.
— Taisez-vous, le voici…
— Non… non…, dit-il.
— Si… j’en suis sûre…