Et cela continuait :
« Il remonte… il remonte… voilà son pas encore sur le toit… Il s’approche de la lucarne… Va-t-il regarder ?… Verrons-nous son visage abhorré ?…
— Il remonte… il remonte… balbutia Coralie en se serrant contre Patrice.
Les pas de l’ennemi, en effet, martelaient le zinc.
— Oui, dit Patrice… il remonte comme autrefois, sans s’écarter du programme que l’autre a suivi. Seulement, nous ne savons pas quel visage va nous apparaître… Nos parents, eux, connaissaient leur ennemi.
Elle frissonna en évoquant l’image de celui qui avait tué sa mère et demanda :
— C’était lui, n’est-ce pas ?
— Oui, c’était lui… Voilà son nom que mon père a tracé.
Patrice avait découvert l’inscription presque entièrement.
À moitié courbé, il montrait du doigt :
— Tenez… lisez ce nom… Essarès… vous voyez… là ? C’est un des derniers mots que mon père avait écrits… Lisez, Coralie :
« La lucarne s’est soulevée davantage… une main la poussait… Et nous avons vu… il nous a regardés en riant… Ah ! le misérable… Essarès… Essarès…