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NOS ROMANS COMPLETS
INÉDITS, ILLUSTRÉS

Le spirituel roman d’Henri Duvernois : l’amitié d’un grand homme, le dramatique double secret de Maurice Level, ont montré à nos lecteurs que nous tenions notre promesse d’offrir dans chaque numéro un Roman Complet, Inédit et Illustré.

Ils verront par la suite quelle variété d’œuvres nous leur réservons : le gourmand, par Francis de Miomandre, l’escalier d’or, par Edmond Jaloux, le cœur cambriolé, par Gaston Leroux, le compagnon de route, par Edouard de Keyser, celui qui supprima la mort, par Bruno Ruby, taterley, par Tom Gallon, seront les premiers romans que nous leur donnerons à lire ; puis, viendront les récits promis par Pierre Benoît, Gérard Baüer, René Bizet, Charles Foley, Jacques des Gâchons, Maurice Renard, Dominique Sylvaire, Gilbert de Voisins, etc. Tous ces ouvrages formant un tout parfait.

Il n’y aura eu dans l’année qu’une seule exception. Le roman les trois yeux de Maurice Leblanc devait être, par traité, notre grand roman de l’année. Nous n’avons voulu ni rompre ce traité, ni priver nos lecteurs de cette dramatique histoire.

Si nous n’avions modifié notre programme, nos lecteurs auraient été tenus en haleine sept mois, chapitre par chapitre. Le roman comportait deux parties bien distinctes, nous avons cru pouvoir séparer ces deux parties et leur donner un titre différent. Après avoir lu cette seconde partie du roman de Maurice Leblanc, nos lecteurs nous diront s’ils nous ont approuvé.



Résumé des TROIS YEUX, roman paru en juillet et dont le RAYON B forme un second épisode.

Vers le milieu du vingtième siècle, sur le mur d’un enclos où sont groupés les laboratoires d’un vieux savant, Noël Dorgeroux, apparaissent d’extraordinaires visions animées, qui reproduisent aussi bien des scènes de l’époque que des scènes du temps passé, et qui, toutes, sont précédées par l’image de trois figures géométriques donnant l’impression de trois yeux bizarres disposés aux trois angles d’un triangle.

Le neveu du savant, Victorien Beaugrand, qui, beaucoup plus tard, décrit les visions dont il fut dans sa jeunesse le témoin stupéfait, interroge vainement Noël Dorgeroux. Celui-ci garde son secret d’autant plus jalousement qu’il veut l’exploiter, et que, d’autre part, il se sent épié et menacé. De fait, un mois avant l’inauguration de l’amphithéâtre qu’il a fait construire en plein air, il est assassiné au pied même du mur miraculeux.

En même temps sa filleule, Bèrangère Massignac, disparaît. Est-elle complice des deux assassins, dont l’un, tout au moins, Velmot, est connu, et qu’on a surpris en compagnie de Bérangère ? Victorien Beaugrand, qui aime cependant la jeune fille, semble admettre cette culpabilité. Et ce qui tendrait à confirmer les soupçons et ceux de la justice, c’est qu’il découvre que le second assassin n’est autre que Théodore Massignac, qui dirige l’exploitation du secret. C’est lui qui inaugure l’amphithéâtre ! Victorien Beaugrand continue son récit en ces termes :