— Comment ! dit Boisgenêt, mais elle se reposait dans sa chambre. Pourquoi cette lubie ?
— Tu la connais, dit d’Orsacq en haussant les épaules. Un besoin d’air… de mouvement… Bernard, dit-il à Debrioux qui arrivait aussi, tu n’as pas rencontré Lucienne ?
Christiane, qui s’inquiétait, proposa :
— Nous devrions tous nous mettre à sa recherche.
— Elle est peut-être rentrée à l’heure qu’il est…
Jean d’Orsacq fut sur le point de monter l’escalier intérieur, mais il s’arrêta en disant :
— Inutile, le verrou est toujours mis de ce côté.
Au moment où il allait sonner, Ravenot arriva, bientôt suivi par Amélie.
— Eh bien, fit d’Orsacq,… Madame ?
— Je n’ai pas trouvé Madame dans le parc, monsieur le comte.
— Étrange ! Vous avez appelé ?
— Oui. Et il est impossible que Madame n’ait pas entendu mon appel. Il n’y a que le cas où Madame aurait traversé le pont et se serait enfoncée dans le bois.
— C’est invraisemblable. Est-ce qu’il pleut encore ?
— Non, monsieur le comte. Mais le vent s’élève et chasse les nuages, de sorte qu’il y a un peu de lune et que j’aurais certainement vu Madame si elle était passée à portée de mes yeux.
— Cherchez encore, Ravenot. Il n’est pas admissible que Madame se promène seule ainsi dans les bois, par ce temps humide. Il y a là un malentendu… quelque chose qui s’expliquera de soi-même.
— Il paraîtrait qu’Antoine, le jardinier, a rencontré Madame pendant la pluie.
— Où est-il, Antoine ?
— Au village, on est parti le chercher.