Page:Leblanc - Le Bouchon de cristal, paru dans Le Journal, 25-09 au 09-11-1912.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’enfant semblait engourdi. Sa pauvre figure était comme pétrifiée dans une expansion rigide, où il y avait à la fois de la peur et la volonté de ne pas avoir peur, l’envie de pousser des cris et un effort pitoyable pour n’en point pousser.

— Pleure, mon mignon, dit Lupin, ça te fera du bien de pleurer.

L’enfant ne pleura pas, mais la voix était si douce et si bienveillante qu’il se détendait, et, dans ses yeux plus calmes, dans sa bouche moins convulsée, Lupin, qui l’examinait profondément, retrouva quelque chose qu’il connaissait déjà, une ressemblance indubitable.

Cela encore lui fut une confirmation de certains faits qu’il soupçonnait et qui s’enchaînaient les uns aux autres dans son esprit.

En vérité, s’il ne se trompait pas, la situation changeait singulièrement, et il n’était pas loin de prendre la direction des événements. Dès lors…

Un coup de sonnette, et deux autres aussitôt, brusques.