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— Ah ! Et le nom de ce troisième personnage ?

— C’est celui d’un de vos amis.

— Lequel ?

— L’ex-député Stanislas Vorenglade.

— Et après ? dit Prasville, qui parut perdre un peu de son assurance.

— Après ? Demandez-vous si, derrière ce Stanislas Vorenglade, une enquête, même sommaire, ne finirait pas par découvrir celui qui partageait avec lui certains petits bénéfices.

— Et qui s’appelle ?

— Louis Prasville.

— Qu’est-ce que vous chantez ? balbutia Prasville.

— Je ne chante pas, je parle. Et je dis que, si vous m’avez démasqué, votre masque à vous ne tient plus beaucoup, et que, là-dessous, ce qu’on aperçoit, n’est pas joli, joli.

Prasville s’était levé. M. Nicole donna sur la table un violent coup de poing, et s’écria :

— Assez de bêtises, monsieur ! Voilà vingt minutes qu’on tourne tous les deux autour du pot. Ça suffit. Concluons maintenant. Et, tout d’abord, lâchez vos pistolets. Si vous vous figurez que ces mécaniques-là me font peur ! Allons, et finissons-en, je suis pressé.

Il mit sa main sur l’épaule de Prasville et scanda :