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tion et tes aveux vont démolir tout leur système d’accusation.

— Quels aveux ?

— Que faisais-tu, durant la journée où le vieux Barthélemy cambriolait, et durant la nuit où ton frère Simon a été blessé ?

— D’accord avec eux, j’avais loué une camionnette, et j’attendais près de Chatou au cas où ils auraient eu besoin de moi. Vers minuit et demi, pensant qu’ils étaient rentrés chez eux par d’autres routes, je suis parti.

— Bien. L’heure de ton retour, tu peux la prouver ?

— Oui, puisque j’ai remis la camionnette à son garage et que j’ai causé avec le gardien de nuit. Il était un peu plus d’une heure du matin.

— Parfait. Eh bien, tu diras tout cela exactement à l’instruction. Tu diras que tu as attendu près de Chatou. Mais que, avant minuit, tu entends, avant minuit, inquiet, tu es venu rôder dans le Vésinet, du côté de l’Orangerie, qu’ensuite tu as suivi l’impasse qui aboutit à l’étang, que tu as pu attirer la barque, et que tu as été voir ce qui se passait devant l’Orangerie. N’apercevant ni le vieux Barthélemy, ni Simon, ne les ayant pas rencontrés non plus dans les avenues, tu as rejoint ta camionnette. Un point, c’est tout.

Thomas Le Bouc avait écouté attentivement. Il hocha la tête.

— Très dangereux ! On m’accusera d’avoir été complice. Réfléchis. Parler de l’Orangerie et de cette balade en barque, c’est dire que j’étais au courant de l’affaire.